MasseCritique : Arrêt d'urgence de Belinda BAUER (Ed. Belfond)

Bonjour mes Lecteurs,

 

Voici un roman policier aux multiples nuances de noir que je viens vous chroniquer en retour de lecture.

 

Merci à Babélio et aux éditions Belfond pour cette Masse Critique.

 

L'histoire de trois enfants, Jack, Joy et Merry, qui se retrouvent orphelins de leur mère Eileen Bright suite à son assassinat sur ce bord de route une journée d'été d’Août 1998, dont le plus grand, Jack, ne se remettra jamais véritablement. 

 

Trois ans plus tard, Jack, qui s'occupe seul de ses deux sœurs, va cambrioler chez un couple, dont la femme Catherine est enceinte. Et la découverte qu'il va faire dans cette maison va changer ses plans de carrière : il croit reconnaître l'arme qui a tuée sa mère. Tout s’enchaîne, leur chemin se croisent beaucoup trop souvent. Comment Jack va-t-il alerter Catherine qu'elle est la victime possible d'un tueur qui court toujours sans mettre ses sœurs ni lui-même en danger ? 

 

Belle découverte que ce polar-roman noir, teinté de thriller. Un livre sélectionné pour un prix prestigieux auquel j'attendais plus de suspens, plus d'intensité. L'intrigue se met en place trop lentement, surtout après avoir démarré sur un prologue prometteur.

 

Cela dit, je trouve très efficace les chapitres courts, entraînants, comme si le livre lui-même respirait au rythme haletant du récit caractérisé par le style de l'écriture très descriptive de l'auteure. 

 

Le personnage principal, Jack, fait tellement preuve d'humanité et de force de caractère qu'on ne peut que s'attacher à ce gamin de quatorze ans, compatir à sa condition. Cette force qui le pousse, autant que le lecteur, à découvrir le meurtrier de sa mère et c'est grâce à la ténacité de l'inspecteur Marvel, intuitif et plus ingénieux que ses collègues, qui va croire en ce gamin et reprendre l'enquête avec un regard neuf.

 

J'avoue qu'il ne faut pas trop titiller la cohérence de certaines situations et lire ce livre sans se poser de questions. Il y a certaines irrégularité dans le traitement de données sur les personnages, comme Merry, cinq ans, qui tond la pelouse toute seule et qui lit du Stephen King (!?!) ou le père qui part de chez lui, et reviens comme si de rien n'était sans qu'on n'en sache véritablement plus (!?!).

 

La fin du livre me laisse un goût d'inachevé. Cette fin ouverte sur un avenir où tout est possible m'a surprise, surtout après avoir passé une grande partie du roman sur la recherche de la vérité. 

 

Une lecture en demi-teinte qui m'a quand même été agréable dans la mesure où ce livre aussi inattendu qu'original se lit très rapidement, reste accrocheur et divertissant. Un bon moment de lecture en perspective tout de même.

 

Bonne lecture, amis Lecteurs ! d'autres avis polar sur mon blog, c'est par ici : --> http://lecturechronique2.com

 

Extrait :  Les rêves disparaissaient, mais le cauchemar de la réalité continuait. Il avait parfois du mal à distinguer les premiers du second car, éveillé ou endormi, Jack était hanté par le passé et ses variantes incomplètes. Il arrivait que ses souvenirs soient tellement sombre qu'il ne parvenait pas à les discerner - et il ne voulait pas essayer.

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