AvisRomanNoir : Chien de Guerre de Jérémy BOUQUIN ( Ed. du Caïman)

Bonjour mes Lecteurs,

 

C'est une joie immense pour moi de vous présenter ce service presse puisqu'il s'agit d'un nouveau roman d'un auteur prolifique que j'affectionne particulièrement et que j'ai grand plaisir à vous faire (re)découvrir.

 

Merci à jean-Louis de sa confiance.

 

L'histoire de Franck, soldat traumatisé qui revient chez lui, viré par l'armée, après avoir combattu en Afghanistan, et qui se retrouve complètement largué dans cette vie civile qui ne lui correspond pas du tout, avec un môme sur les bras, Léon, qu'il ne veut pas reconnaître et une femme, Cynthia, qu'il n'aime pas vraiment.

 

Ils vont se retrouver à cohabiter tous ensemble chez sa mère, Gisèle. Un cauchemar pour ce grand gaillard qui se rêve idéalement en combattant armé au fin fond de la frontière Pakistanaise avec son groupe, et surtout hanté par le souvenir de son sergent dont il boit toujours chacune des paroles.

 

Jusqu'au jour où son pote d'enfance, Stef, va lui faire une proposition qui ne se refuse pas et va l'entraîner dans une aventure galvanisante.

 

Une de ses connaissances, Le Général Edouard, va lui demander de tabasser un journaliste un peu trop fouineur pour une somme conséquente. Et ce ne sera pas la dernière fois qu'il rendra service au général pour le compte du député.

 

Franck va se sentir pousser des ailes avec cette nouvelle sollicitation. Se salir les mains, terminer la mission, neutraliser. Il revit quelque peu, mais à quel prix !

 

Inutile de vous cacher plus longtemps que j'ai adoré suivre Franck et son retour difficile à la civilisation. Cette misère qu'occasionne la guerre et que le soldat laisse derrière lui pour finalement ne rentrer chez lui que partiellement.

 

Parce qu'en définitive, conditionné pour opérer sur des théâtres de guerre difficiles, il n'a jamais fonctionné autrement. Parce que faire la guerre oblige l'homme à se révéler tel qu'il est, laissant là-bas des poussières d'âme de lui-même pour rentrer un peu plus vide après chaque mission.

 

Un immense coup de chapeau à Jérémy qui a su également décrire avec sensibilité ce retour tant attendu par les proches mais qui peut se révéler terrible pour le soldat. 

Les mêmes proches qui ont souffert eux aussi de l’absence, submergés par des sentiments contradictoires, c'est aussi cela que Jérémy nous narre à travers le Grand Franck pour qui partir a été exaltant mais revenir est si délicat. 

 

Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman noir tellement réaliste sur Franck et son retour à la vie civile. J'ai éprouvé de la sympathie pour Franck, un brave type au final.

Ce que j'en retiens : Franck a fait don de son humanité à la collectivité, a appris à agir en machine de guerre, mais il ne retrouvera jamais l'homme qu'il était avant ... 

 

Bonne lecture, amis Lecteurs ! 

 

Extrait : Les regards égarés des voyageurs. On est bien loin des théâtres d'opérations, de la peur qui ronge, des bombes qui tombent, des attentats permanents. Franck a toujours été un militaire. Préparé, entraîné à cela. Un bidasse dans l'âme. Il était un troufion.

 

 

 

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